Conférencier : Marise Durhône
Date : Mercredi 24 juin 2015
Lieu : Maison Associative (Régnié-Durette)
Compte rendu : Alain de Romefort
Photos : Jean-Claude Martin
L’exposé de Marise Durhône sur les ventes aux enchères des vins des Hospices a captivé son auditoire.
Exposé qui a eu lieu mercredi 24 Juin, par Marise Durhône. L’ancienne première magistrate de Beaujeu a captivé son auditoire lors d’une rencontre organisée par «Itinéraires, Paysages et territoires» (IPP) dont le thème était les ventes aux enchères des Hospices de Beaujeu.
Marise Durhône a été pendant plusieurs années maire de Beaujeu et à ce titre elle a présidé les Hospices. Elle est aujourd’hui conservatrice du musée Audin. Elle connait bien l’histoire des Hospices et elle s’intéresse à tous les sujets concernant notre patrimoine historique.
Nous n’entrerons pas dans le détail de son exposé. Elle ne souhaite pas qu’il soit reproduit de façon détaillée, pour le moment du moins. N’étant pas historienne elle n’a pas voulu qu’il lui soit imputé un récit qui ne soit pas encore validé scientifiquement.
Son exposé n’en a pas moins été clair et documenté pour le public de non spécialistes qui s’étaient déplacés pour entendre l’intervenante. Il a permis de mettre en évidence l’importance des ventes de vin dans le financement des Hospices à des époques cruelles pour les faibles et où la protection sociale n’existait pas, la charité, et ses aléas, en tenant lieu. Sous l’ancien régime ces ventes permettaient d’accueillir de nouveaux malades et si elles flanchaient elles pouvaient entrainer la fermeture de lits.
L’exposé de Marise Durhône a été construit pas décennies à travers lesquelles s’entrevoyaient les hauts et les bas de l’activité viticole. C’est autant une histoire du vignoble qui a été décrite qu’une histoire de la charité dans la région de Beaujeu.
Jusqu’à l’instauration de l’Etat Providence le financement des Hospices a ainsi été largement tributaire des dons et legs qui lui ont été accordés au fils des siècles, le dotant de vignes mais aussi de bois, de prairies et de fermes. Aujourd’hui évidemment le financement principal provient de l’Etat et de la protection sociale.
Marise Durhône a ensuite évoqué la période qu’elle a connu comme maire dans les années 70-80.
C’était encore l’époque des ventes à la bougie, la vente à la bougie des Hospices étant la première qui se soit faite au monde il y a plusieurs siècles. Aujourd’hui cette vente ne se pratique plus mais nombreux sont ceux qui aimeraient la voir revenir.
La vente des vins aux enchères donnait chaque année des indications précieuses sur les tendances du marché. Mais les ententes sur le niveau des prix résultant d’un nombre insuffisant d’acheteurs expliquent que cette vente soit finalement tombée en désuétude il y a quelques décennies. En outre, à la différence de la vente des Hospices de Beaune qui bénéficie du soutien, par définition puissamment médiatique, du monde du cinéma les Hospices de Beaujeu manquaient d’une caisse de résonance de cette force.
La profession fit pourtant des efforts notables afin de «booster» l’attractivité de la vente des vins. On améliora les catalogues. Il fut même fait appel à un concours ouvert à la haute couture pour habiller les étiquettes. C’est Louis Feraud qui l’emporta. Afin de lui faire honneur Marise Durhône acheta à Lyon un tailleur rouge Fuschia de ce créateur. Cet achat, raconta avec humour Marise Durhône, fit la joie de Guy Houpline, un dessinateur de la presse locale qui était très apprécié .
L’événement constitué par la vente des Hospices était très suivi. Il comportait un banquet et des réceptions. Un jour, et par grand froid, il y eut une panne de courant qui fit, elle aussi, la joie des caricaturistes de l’époque.
Marise Durhône nous a ainsi livré deux histoires, l’une fondée sur un travail d’archives fouillé qui devrait après validation conduire à des conclusions d’ordre scientifique, l’autre plus anecdotique, fondée sur des souvenirs et du vécu, une histoire tout aussi intéressante, et qui mériterait également d’être développée. Cette histoire plus récente comporte certainement des leçons utiles pour l’avenir.
L’avenir justement, parlons en :: en ouvrant la séance, Marie Hélène Labruyére, présidente d’IPP, avait émis le souhait d’une relance de la vente des Hospices.
Pourquoi pas ne pas relancer cette vente à la Grange-Charton? Ce bel ensemble architectural appartient aux Hospices. Lors de la fête des crus qui se tiendra en 2016 à Régnié-Durette, commune où se trouve justement la Grange-Charton, ne pourrait-on pas y tenir une vente aux enchères ?
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